Arturia - Pigments 7 SN

Arturia Pigments 7 s’impose comme un environnement de création sonore complet pour les producteurs qui aiment sculpter le timbre dans le détail. Le plug-in repose sur six moteurs de synthèse complémentaires : wavetable, sample, granular, harmonic, modal et virtual analog. Jusqu’à trois moteurs peuvent fonctionner en parallèle, complétés par un Utility Engine pour les sous-basses, le bruit et les couches additionnelles. Cette architecture permet d’assembler rapidement des sources simples ou complexes : un pad granulaire texturé, une base analogique pour la stabilité, un moteur de bruit pour le caractère.

Le cœur analogique virtuel repose sur un triple oscillateur, épaulé par un oscillateur harmonique additif pour les structures riches en partiels. Le moteur granular et le sampler ouvrent le terrain au traitement de textures enregistrées, de foley, de voix ou de fragments instrumentaux, tandis que les moteurs modal et harmonic apportent une dimension plus expérimentale. Pigments 7 ne se limite pas à la synthèse “classique” : les combinaisons possibles invitent à explorer aussi bien les sons de synthés traditionnels que les paysages sonores plus abstraits.

La section de filtrage propose deux filtres utilisables en série, en parallèle ou dans des configurations intermédiaires. Le choix se fait parmi un large ensemble de modèles, avec de nouveaux filtres comme Rage, Ripple et Reverb qui ajoutent des comportements plus marqués, du filtre agressif à la coloration résonante évolutive. Cette flexibilité aide à faire respirer les wavetables, à calmer un moteur granulaire trop dense ou à donner du relief à des textures harmoniques.

Le système de modulation reste l’un des points forts du synthétiseur. Enveloppes, LFO morphing, générateurs de fonctions, sources aléatoires et combinators se déploient dans une interface codée par couleur, où l’assignation se fait par simple drag-and-drop. On visualise immédiatement quelles sources modulent quels paramètres. Cette approche facilite la construction de patches vivants : balayage de tables, micro-variations de pitch, morphing de filtres, modulation rythmique d’effets, le tout sans perdre la lisibilité du patch.

La section FX regroupe deux bus Insert et un bus Send/Return, chacun avec trois slots d’insert. Les algorithmes couvrent la palette attendue (delay, reverb, distorsions, compresseur multibande, vocoder…), avec l’ajout d’effets plus singuliers comme Corroder pour travailler la matière sonore. L’ensemble permet de rester à l’intérieur de Pigments pour modeler un son de la source jusqu’à la finition, sans multiplier les plugins en série dans le DAW.

L’interface visuelle animée contribue à la compréhension de ce qui se passe dans le moteur : oscillateurs, filtres, modulation et effets sont représentés de façon claire, dans une fenêtre redimensionnable compatible 4K. La Play View audio-réactive offre une vue simplifiée pour la performance ou l’écriture rapide. Les thèmes sombre et clair s’adaptent au contexte de travail, en studio comme en live. La compatibilité MPE, NKS et MTS-ESP inscrit Pigments 7 dans des workflows modernes : claviers MPE, contrôleurs NKS, systèmes de tempérament avancé peuvent s’y connecter sans friction.

La bibliothèque de plus de 1700 presets couvre un large spectre de styles : électronique contemporaine, cinéma, ambient, hip-hop, techno, pop, sound design pur. Les extensions Explorations Volume 5 ajoutent trois banques supplémentaires pour élargir encore le terrain de jeu. Pigments 7 fonctionne en plug-in VST, AU, AAX ou en mode autonome, sous macOS et Windows 64 bits, et s’intègre aussi bien dans une station de travail orientée composition que dans un setup live hybride.